AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -40%
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + ...
Voir le deal
29.99 €

Partagez
 

 ton odeur imprègne encore les murs - alan

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage

Invité


ton odeur imprègne encore les murs - alan Empty
MessageSujet: ton odeur imprègne encore les murs - alan   ton odeur imprègne encore les murs - alan EmptyMar 27 Juin - 17:43

[ton odeur imprègne encore les murs]

" alan & alice "
Ce carton. Il ne bouge pas. Il garde ta porte depuis une semaine. Il est le symbole de votre fin. Il t'effraie, parfois. Tu te revois dans votre maison aux blancs murs. Seule votre odeur fait foi de votre passage, seul son odeur fait foi de votre idylle. Tu vous vois comme dans les films, riant aux éclats, mais tu vois aussi la porte qui se claque derrière toi. Tu vois la pluie, tu vois le beau temps.
"Je passe dans l'après-midi te rendre tes affaires." Tu tapes cela sur ton téléphone, te donnant un sursis, une matinée pour te donner du courage. Tu ne veux pas le voir. Rien n'est réel tant qu'on y fait pas face. Alan c'est la réalité que tu ne veux pas accepter. C'est ton déni à toi. Et pourtant tu l'as voulu. L'homme est con parfois.
L'eau perle doucement sur ton corps blanc ivoire. Elle te caresse, elle te rassure. Tes cheveux de feu s'en imprègnent, ramenant de la fraicheur à ton esprit malmené. Tu pourrais rester des heures comme cela, à nu sans pellicule, sans filtre, ne laissant que l'eau te laver de tes soucis. Tu es une étrangère dans cet appartement. Tu perds tes repères, tu perds la mémoire. Tu t'accroches à tes souvenirs parce que les oublier ça fait trop mal. La douleur de l'oubli fait des ravages.
Perdue dans l'écume de ton café tournoyant sans fin, tu jettes encore un coup d'oeil à ce carton de l'autre côté de la pièce. Tu aurais pu tout jeter, t'aurais pu tout brûler. T'as l'impression qu'Alan pourrait sortir de la boîte, qu'il t'espionne en cachette depuis une semaine. Mais non. Un pauvre carton perdu dans un divorce. Le silence te fait la conversation. Ton amie a fini par te laisser partir, pensant être le juge de ton état alors que toi tu voulais fuir simplement ces regards de pitié.
"Tu es sûr d'y aller seule? Je suis dispo si tu veux!" Quand on parle du loup. Oui, tu lui as dit parce que faute de vivre, tu fais semblant. Tu simules à moitié te faisant griller sur certaines fins de phrases. Mais t'as pigé l'exercice. "Merci Lola mais ça ira." Vitesse éclair, ton téléphone touche à peine tes mains qu'il est déjà sur la table, près de ta tasse fumante.
Tu l'attrapes comme une bête dangereuse le calant sous ton bras, tes clés dans l'autre main. Les marches filent sous tes pieds, pour finir dans ta voiture. Tu aurais pu finir chez vous si tu ne t'étais pas reprise en chemin. Les habitudes ont la vie dure et les regrets ont une santé de fer.
Tu toques franchement et tu remets ton masque. Ce masque indécryptable. Tu ne veux pas te faire mal, tu veux pas vous faire mal. Ton colis un peu lourd attend sagement à tes pieds. Tu regardes le palier, tu te reprends quand tu commences à analyser le lieu, te demander pourquoi ici? A il déjà quelqu'un dans son lit? Et les voisins il les connait? Tu remues la tête comme pour sortir d'un mauvais rêve, remettant tes cheveux flamboyant derrière tes oreilles. Tu l'entends arriver de l'autre côté de la porte, alors tu ressaisis la bête. Te relevant face à lui. Tu déglutis.

- Salut.

C'est de la politesse, c'est glaçant. Tu le balayes du regard. Est-ce bien lui? Tu te poses la question mais tu sais bien que ton Alan est déjà loin.

-Tu me fais rentrer deux minutes s'il te plait?


Il n'a pas le choix, vous n'avez pas le choix. Votre divorce est un pansement et Alan joue à l'enfant peureux. Toi, tu veux vite le retirer comme une mère bien informée. Le carton c'est ton cheval de Troie. Tu veux rentrer dans l'arène un dernière fois. Ses papiers t'en as besoin, plus vite vous serez chez l'avocat mieux vous vous porterez.
T'abandonnes le paquet sur sa table, te débarassant de ce poids dans tous les sens physiques et métaphoriques qu'il pouvait prendre. Mais une partie d'Alan se décroche encore un peu de toi et c'est toi maintenant l'enfant peureuse.

- J'ai vendu la maison y a une semaine, y restait des trucs.

Tes yeux se perdent, tu regardes comment il s'est reconstruit. Comment sa vie sans toi prend forme. Plus tu scrutes plus tu t'effaces. Tu te sens partir dans ses yeux alors reflexe bizarre tu t'y raccroches, revenant au sujet houleux.

- Les papiers tu comptes les signer quand? Ça fait déjà deux mois.

Ta voix est sans vie, sans émotion. Tu ne sais pas si ça se voit mais plus tu restes ici plus tu te désagrèges, t'es debout mais ton esprit git au sol bouffant la poussière. Alan je veux respirer bordel, j'ai besoin de reprendre mon souffle! Laisse pas ces papiers vierges, ne me laisse pas me noyer!





Dernière édition par Alice Sanford le Mer 28 Juin - 13:01, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas

Invité


ton odeur imprègne encore les murs - alan Empty
MessageSujet: Re: ton odeur imprègne encore les murs - alan   ton odeur imprègne encore les murs - alan EmptyMar 27 Juin - 18:43

[ton odeur imprègne encore les murs]

" alice & alan (icons by ghost czerny.) "
journée de merde.
vie de merde.

éternel défaitiste dans sa coquille, qui en sort subitement en entendant son téléphone sonner, le ramenant subitement à la réalité. et ce qu'il voit, ça lui plaît pas des masses. elle veut venir. elle veut débarquer. elle veut débouler, paraît qu'elle a des affaires à ramener, paraît qu'elle a du passé à remuer. elle laisse quelques heures couler pour qu'il puisse au moins se préparer. et sans doute que quelque part, alan il la remercie intérieurement pour ça. parce qu'il faut qu'il se fasse un exercice en interne, qu'il se mette bien dans le crâne que la hache de guerre elle est un peu enterrée, qu'ils vont pas encore s'engueuler. ou sans doute que si, sans doute que c'est ce qu'il recherche quand elle se croise au détour d'un rue, sans doute que c'est ce qu'il veut. faire mal. taper dans la jugulaire, dans le myocarde, dans le ventre. taper dans tout ce qui pourrait lui faire froncer les sourcils. taper pour mieux se conforter dans ce malheur ensemble. malheur à mi-bonheur. alors alan il s'occupe en attendant, il range à peine le bordel de l'appartement. de toute manière c'est un ikea fashion-dream. y'a pas de mouvements. y'a que des couleurs fadasses, un cendrier remplis à craquer dont le dessin s'est effacé à cause de la cendre. soupir, il s'étale comme une latte sur le canapé, fixe le plafond en attendant le déluge - ou la fin du monde. parce qu'elle serait bien accueillie là tout de suite. elle serait même appréciée. rapide, clair, net, pas besoin de sauter d'une chaise la corde au cou, ou de redouter de se louper en sautant par la fenêtre.
il comate alan.
il comate un peu dans les limbes, il se laisse partir. il évite de trop penser. même si sa conscience s'en mêle, même si le reste d'une hyperactivité émotionnelle se met en marche. alors forcément ça tape dans les souvenirs. forcément ça tape dans maintenant. forcément ça retrace alice dans ses plus radieuses journées, ça l'entend se marrer jusqu'à en faire casser des verres. y'a elle. y'a l'espace entre les corps. au moment où il veut s'en griller une, il l'entend, il se redresse. il ouvre. il dit rien. elle balance des politesses.
elle était belle quand elle souriait, alice.
maintenant elle sourit plus.
la cigarette entre deux doigts, il ferme la porte derrière lui, fronce les sourcils. écoute. ça c'était un truc qu'elle avait jamais pu lui reprocher, sa capacité à la boucler pour mieux entendre, pour mieux discerner ce qui déconne. problème étant qu'il était devenu sourd sur la fin, qu'il en avait marre. qu'il était juste. peut-être. un peu mort là-bas. il attend le silence pour en placer une, et quelque part il s'en doutait que ça allait revenir sur le tapis - à jouer au plus grand, il s'est fait éjecter hors du manège parce qu'il faisait pas le poids.
- merci. et elle a vendu la baraque. normal qu'elle se fasse des thunes, qu'elle garde de côté, qu'elle cherche à faire tout pareil. c'est logique. n'empêche que ça lui laisse une genre d'aigreur au fond du gosier, que ça lui file un peu le tournis et qu'il s'empresse d'allumer le bâton blanc, laissant le briquer traîner sur un meuble en bois.
il hausse les épaules.
- très bonne question. il se gratte un peu le menton avec ses doigts libres, tire une moue déconfite à peine surjouée. il la détaille un peu, alan. elle est crevée. elle a vendu les armes. elle a dit adieu aux larmes. j'sais plus où j'ai foutu tes papiers. il sait très bien. ils sont posés pas très loin d'ici, aussi cleans que la gueule d'un nourrisson après son passage lingettes. il veut juste pas y toucher. il veut juste laisser traîner. par égo. parce que c'est une genre de laisse autour du cou d'alice, parce que c'est le seul moyen de la garder encore un peu - même si l'espoir, il l'a laissé aux ordures y'a un bail maintenant.
- donc... doooonc, quand j'aurais remis la main d'ssus, hm ? il a pas envie de tirer la même face qu'un mec qu'on aurait enterré vivant. il veut faire croire que tout va bien, que tout va même carrément mieux. c'est pas totalement faux, mais qu'à moitié. c'est pas totalement faux, mais ça couac quand même sur certaines habitudes effacées à l'éponge trempée. inspiration profonde, il laisse la fumée sortir de sa bouche, voleter jusqu'au plafond, s'évanouir.
- t'es pressée ? t'as déjà envie d'te remarier ? il prend son ton sarcastique, il prend cette dégaine de sale môme trop fier de son tag no future. c'est trop sec à l'intérieur pour qu'il se mette à chialer.
Revenir en haut Aller en bas

Invité


ton odeur imprègne encore les murs - alan Empty
MessageSujet: Re: ton odeur imprègne encore les murs - alan   ton odeur imprègne encore les murs - alan EmptyMar 27 Juin - 19:48

[ton odeur imprègne encore les murs]

" alan & alice "
Vous vous êtes bien choisis. Vous êtes le reflet et l'antithèse de chacun. Vous êtes des opposés similaires. Voués à se détruire par trop de facteurs communs. Vous avez pris part à un réaction en chaîne qui s'emballe, qui vous déballe tout en pleine figure. Au début c'est doux et homogène, pour mieux exploser à la fin. Liaisons amoureuses, liaisons dangereuses.
Le revoir c'est partir au front mais tirer dans son camp. Tu veux y aller la fleur au fusil, mais le canif ne quitte pas ta main parce que monsieur est devenu hargneux. C'est pour votre bien, c'est pour son bien. T'as ton masque mais tu sais qu'il prend un malin plaisir à le défaire, à réveler ton vrai visage parce qu'il te connait beaucoup trop bien. Vous pouvez vous faire les pires coups parce que vous savez tout.
Mais vous avez foutu quoi bordel? Amenez moi le manuel de la vie qu'on voit où vous avez merdez!
Tu ne veux pas t'énerver, parce que là tu es à fleur de peau. En proie à toutes ces conneries: regrets, larmes, tristesse, haine, colère, amour peut-être. Amour, il a toujours été là. Il a toujours été de la partie, depuis deux mois il ne vient plus, il vous regarde, vous rallume chacun de votre côté mais aucune connection. Il fait son avare aigri.
Tu te sens partir, tu sens qu'il joue avec tes nerfs. Alan commence pas. Tu sers les dents. Il ne sait plus trop. Il sait très bien. On ne te la fait pas surtout lui. Bordel cet homme tu l'as aimé, vous finissez à vous chamailler comme des enfants parce qu'aucun ne veut grandir. Grandir c'est bien un truc pour les grands, c'est bien un truc pour les cons. T'aurais aimé rester jeune à l'embrasser au fond d'une bagnole, te foutre du dehors parce qu'il n'y avait que lui, que vous. Tu t'es laissée corrompre, t'as joué deux secondes à la maman et te voilà à mandier des papiers.

- Tu sais plus où t'as foutu les papiers? Tu rigoles j'espère.

Tu pourrais presque jurer. T'es sous tension prête à exploser et lui attise les braises. Putain vous vous haissez autant que vous vous êtes aimés. Tu comptes pas repartir vaincue, tu comptes repartir un minimum soulagée. Euphémisme quand tu nous tiens! Ton cerveau ne comprend pas, tu t'es tellement butée à l'aimer, l'aimer comme une dingue, que le haïr, le bannir de ta vie c'est comme rejeter ce pourquoi tu vis. C'est comme ça que t'as enclenché le bouton autodestruction. Irréversible.

- J'ai tout mon temps Alan. Joue pas à ça avec moi.


Tu mets en garde. T'informes et tu préviens. Vous n'arrivez plus à vous parler qu'en criant alors tu changes de stratégie, tu tentes de communiquer, de lui faire comprendre mais tu doutes que vous parliez encore le même langage.
Sa dernière réplique c'est l'onde de choc. C'est l'appel d'air qui te prend ton souffle, qui coupe ta respiration. Tu sers ton poing, tes doigts se plantant dans ta paume moite. Non tu ne vas pas te remarier, parce qu'on t'a volé ton coeur. Ils vous regardait paisiblement l'amour, en train de vous disputer.Pendant ce temps il vous a dérobé vos coeurs. Putain d'amants maudits même plus capable de s'aimer comme il faut. De se dire je t'aime comme il faut.

- T'es vraiment impossible Alan. C'est bien, renferme-toi derrière ton sarcasme à deux balles au lieu d'affronter la réalité! Tu vas grandir un peu? C'est pas moi qu'est revenu en miettes, c'est pas moi qu'il a fallu prendre avec des pincettes pour que ça aille mieux. Alors bordel tu me dois bien ça! C'est pas un fin ça!


C'est une montée crescendo. Tout venait de tes tripes t'as déballé ça d'un coup d'un seul, parce que c'était bloqué depuis la dernière fois que vous vous êtes vu. Tu sais même pas s'il a su t'entendre. Si le bousculer change encore quelque chose. T'es debout face à lui et tu te sens défaillir, tu respires un grand coup passant ta main sur ton visage essuyant ta transpiration fictive. Ton premier collègue est arrivé, colère s'appuie sur ton épaule constatant le désastre que vous formez.




Dernière édition par Alice Sanford le Mar 27 Juin - 23:09, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas

Invité


ton odeur imprègne encore les murs - alan Empty
MessageSujet: Re: ton odeur imprègne encore les murs - alan   ton odeur imprègne encore les murs - alan EmptyMar 27 Juin - 22:41

[ton odeur imprègne encore les murs]

" alice & alan (icons by ghost czerny.) "
il a balancé la bombe dans l'air, et elle lui renvoie comme il se doit. il se la prend en pleine gueule et les flammes lui ravagent le visage. ouh ça fait mal. ouh ça pique. quand alice elle est lancée, elle est pas possible à arrêter. c'est comme une bagnole dont on aurait retiré les freins. quand ils se prenaient la face pour des conneries, elle gagnait une fois sur deux, tout comme lui. c'était donnant donnant. y'avait pas de hiérarchie, y'avait pas de logique façon années 90 et leurs pensées vieillottes. alice elle l'ouvre, et dieu qu'elle l'ouvre bien. elle est pas contente, elle est même carrément énervée et elle le fait entendre. il sait qu'elle contient toute sa rage, toute sa gnaque pour la lui fourrer dans le fond de la gorge au bon moment. alors il préfère sourire un peu alan, il préfère garder la face et s'amuser de la situation. sans doute qu'il lui en veut, sans doute qu'il la déteste. sans doute qu'il la comprend carrément aussi. à plus se voir dans un miroir, il en avait conclu qu'il était qu'un spectre dont elle voulait se débarrasser, un poltergeist qui foutait en l'air ses soirées tupperwares. elle a eu raison. elle a eu tellement raison qu'il se sent carrément con deux secondes de lui infliger une telle saloperie. mais c'est qu'un homme alan, et il sait plus comment faut réagir pour que ça passe bien, pour que ça se laisse glisser comme de l'eau de pluie sur un visage de poupée.
alors il hoche la tête.
une fois, deux fois, trois fois.
blablablabla. ça sonne tout pareil. même si son coeur y se met à flancher sévère de gauche à droite, d'avant en arrière. ah alice. ça lui a manqué quand même. ces petits instants où ça tombe, où ça s'effrite et où ça s'apaisait sous la couette - à laisser parler les corps plus que les mots. elle cause de la descente, ça le pousse à s'arrêter dans sa petite marche vers le canapé pour s'y reposer dans le plus grand des calmes. il se crispe. il a envie de la jouer dramaking dans son élément en lui posant cette question pourrie.
ah ouais c'est de ma faute ?
- c'est bon, t'as fini ? y'a rien qui sort. parce qu'alan il connaît pas trop le confessionnal, il est pas capable de se poser à genoux devant le prêtre de lui dire ce qui va pas, même si des cadavres il en traîne. même si c'est trop lourd. même s'il entend ses épaules se fissurer chaque jour. roulement d'yeux, il tire longuement sur la cigarette avant de souffler péniblement. wah p'tain, t'es sur les nerfs non ?
comme si c'était possible de réparer un peu, de se la jouer chouettes potes qui se retrouvent autour d'un verre et qui échangent leurs présents pour se rendre mutuellement jaloux. il hausse un sourcil, garde cette mine presque détendue. il a plus envie, plus le temps, plus le désir de partir dans une sempiternelle recherche des ombres. trois ans depuis. trois ans ça laisse qu'un vague souvenir du marqueur sur sa gueule - c'est plus aussi noir. c'est juste gris.
- on doit vraiment repartir sur c'terrain ? vraiment ? non parce que, tu sais comme moi comment ça va s'finir. j'dis ça sans trop m'avancer mais. il s'assoit, se penche vers la table basse pour y faire tomber la cendre, il tapote tout juste, cale son coude sur son genou avant de mettre son menton dans sa paume. j'vais pas aimer ce que tu dis, alors ça va chier tellement fort que même les voisins vont frapper dans les murs. tu vas t'barrer en claquant la porte pour l'effet dramatique, ouais faut pas l'oublier celui-là. et bien sûr t'auras rien eu de c'que tu voulais. il échappe pas au regard d'alice. ses beaux yeux bleus, d'un bleu océan, d'un tsunami qui laisse que des ruines.
- nan parc'que, si on commence sur le "c'est pas moi qui" j'te jure alice que ça va mal s'finir.
et avec alice, il a toujours beaucoup parlé,
comme si les mots étaient plus faciles avec elle. plus violents aussi.
Revenir en haut Aller en bas

Invité


ton odeur imprègne encore les murs - alan Empty
MessageSujet: Re: ton odeur imprègne encore les murs - alan   ton odeur imprègne encore les murs - alan EmptyMar 27 Juin - 23:54

[ton odeur imprègne encore les murs]

" alan & alice "
Tu pensais pas te battre autant pour du papier. Tu pensais pas le combat si long, parce que finalement c'est ce que c'est devenu, un combat entre vous deux. C'est silencieux, c'est de l'attente, c'est des enguelades qui finissent mal. Sauf que chacun connait l'adversaire. Tu pares les coups, t'esquives et tu répliques plus fort. La tension augmente l'un ne bouge pas l'autre fuit, ainsi de suite et vice-versa.
Tu le sens partir, autre part il t'écoute mais il s'en fout. Tu pourrais lui en coller une juste pour ça, parce que t'as les nerfs qui te remuent les tripes. Tout ça mélangé à des souvenirs mal placés parce que ton encéphale déconne.
Erreur 404.
Happiness not found.
Tu le vois sourire et c'est encore pire, mais tu ne sais plus quoi faire pour toucher la bête.

- Ça se voit tant que ça?

Quitte à ne pas s'entendre autant le faire sur la même longueur d'onde. Quitte à se haïr autant le faire de la même façon. C'est sûrement ce qui te cloue les genoux au sol, son indolence et sa fausse confiance. Son faux bien-être qu'il veut te vendre, te faire sentir à chaque inspiration. Ne me mens pas à moi Alan. Tu ne pouvais pas, toi, signer pour des sourires factices, des mots en l'air, histoire de dire. Toi tu te prenais la réalité de plein fouet et t'arrivais pas à te relever, alors t'en chies pour te mettre debout. Tu gueules un bon coup, tu hausses le ton parce que ton corps lâche. Tu l'écoutes dans son monologue analytique, décryptant tes facheuses manies. Ta tendance dramatique et tes sorties bien soignées. Et tu t'éteins, les braises s'éteignent. La haine prend le relais. Colère se barre, ferme doucement la porte derrière elle, la haine à tes côté croisant les bras froidement.

- Parce que la conversation ne tient que de toi? Parce que tu n'aimes pas ce que je te dis faut que je me taise? Mais dans quel monde tu vis? Tu sais quoi on va laisser tes voisins tranquille, j'ai tout mon temps Alan. Je sors pas sans les papiers, je sais encore reconnaître les moments où tu te payes ma tête.

La machine est lancée. Plus rien ne vous arrêtera. Ça sera à qui tiendra le plus longtemps. Toi t'es en bout de course mais ces putain de papiers c'est ton passeport pour commencer à oublier. Tu retournes une chaise face à lui te reposant sur le dossier figé entre tes jambes. Ton regard le transperce, aucun répit pour lui.
Posée sur ta chaise t'as pas vu haine partir, c'est seulement quand regret vient te taper sur l'épaule que tu réalises. Et tu vois votre vie défiler, alors que tes yeux se perdent dans les siens. Tu vous vois au début, aux premiers papillons. Tu vous vois vous dire oui, vous prendre dans les bras sans jamais vous quitter. Tu vous vois dégringoler, tu vous vois dans votre chute sans fin. Et tu t'écrases devant lui, dans cette putain de chaise face à quelqu'un que tu nommes encore ton mari.

- Pourquoi Alan? Tu sais que plus t'attends plus ça fera mal?


T'es plus douce dans ta voix, regret te carresse le dos gentiment. Alors tu t'adoucis, tu baisses ton canif. Tu te laisses aller, parce que tenir en endurance c'est trop dur. Entre vous ce n'est plus un marathon c'est une course sans fin. Tu veux comprendre un peu. T'aimerais peut-être qu'il parle qu'il mette des mots sur ce qu'il se démène tant à garder pour lui, mais tu te dis aussi que ça ne mènera sûrement à rien. Tu ne sais plus de toute façon ce qui est le mieux pour vous. Tu fouilles nerveusement dans ton sac à main parce qu'à force de s'en griller une devant toi il a fini par te refiler l'envie. Pourtant t'en sors pas souvent de ton paquet, tu diminues le rythme, mais les circonstances sont contre toi. Tu te l'allumes sans te poser de question. La première bouffée elle te nique les poumons, mais tu ne bronches pas parce qu'elle berce ton esprit.
Revenir en haut Aller en bas

Invité


ton odeur imprègne encore les murs - alan Empty
MessageSujet: Re: ton odeur imprègne encore les murs - alan   ton odeur imprègne encore les murs - alan EmptyMer 28 Juin - 20:56

[ton odeur imprègne encore les murs]

" alice & alan (icons by ghost czerny.) "
parle, crache, dégueule. dégueule. dégueule. dégueule toute la haine qui vient squatter, dégueule toute la bile qui vient remonter le long de l'oesophage - parce que faut pas déconner, tant de négativité ça donne pas envie de bouffer. elle se calme un peu la rouquine mais elle continue de l'ouvrir, il tire encore, il tire à nouveau, il cale tout son stress dans cette saloperie qui lui ronge les poumons, lui pourrie l'existence, l'empêche de bien courir. bah. peu importe. roulement d'iris qui continue à le faire se transporter ailleurs, merde, il se sent comme un mouflet qu'on aurait foutu devant son méfait accompli, à lui mettre sous le nez, à le tenir par le col. pire qu'un clébard qu'a pissé sur le tapis en poils de panda de maman. pincement de lèvre inférieure, un peu sèche, il y arrache la peau morte, menace de saigner. pour ce que ça lui fout. et ça le travaille. et ça le gonfle d'un air-pétrole qui continue de l'étouffer. il a besoin d'air. d'autre chose qu'une alice sanford dans le coin pour le lui pourrir. et pourtant, pourtant il lui dirait bien de rester. c'est pas si faux, c'est pas si anodin, ni si idiot que ça. peut-être. y'a bien un fil d'ariane à tout ça, qui fait qu'il continue, qu'il souhaite pas signer les papiers. qu'il souhaite pas tout terminer comme ça. sans doute qu'il veut parler alan, sans doute qu'il veut crier sur elle, lui éclater sa main dans la face pour lui faire comprendre ce que ça fait. il lui en veut. elle lui en veut. ah. au moins sur ce coup ils ont été d'accord, ils ont mal chargé le fusil, tellement qu'il a éclaté dans leurs tronches - les déboîtant, les cramant jusqu'à ce qu'ils soient méconnaissables.
- ah ouais ? tu crois qu'j'ai mal ? il veut jouer au fier, il veut se croire intouchable, imperceptible, tout juste s'il a pas sniffé en amont un peu de coke pour donner l'illusion de grandeur. ouais. cette grandeur, tellement gigantesque que ça rend triste quand il capte que c'est que son ombre sous un zénith à s'en faire fondre la peau sur les os. il termine la clope dans un silence de cimetière, regarde ailleurs, regarde plus alice. même si elle est pas désagréable, même si elle restera un reflet déformant, même si elle restera l'idéal qu'il a envoyé paître sur pluton. rire sec en coin de lèvres, ses deux mains glissent dans sa tignasse. il en vient à se tenir la tête alan, parce qu'il sent la migraine.
la putain de foutue migraine.
- putain d'bordel de merde. amen. soupir de fond pour apaiser toute la mécanique qui part sur les chapeaux de roue. il a même un raté, si bien qu'il en ferme les paupières quelques secondes. ça grésille dans ses oreilles. ça panique.
juste pour faire chier alice.
juste pour faire chier, alice.
juste. pour. faire. chier. alice.
juste pour la garder aussi, un peu, égoïstement. juste pour lui mettre en bouillasse ce qui lui reste dans la tête. juste pour pas courber l'échine, lui permettre de couper bien nettement la tête.
- j'ai pas d'nouvelles, que dalle d'ta part. et y'a deux mois j'reçois quoi ? les papiers. tes papiers d'merde là. et tu crois quoi ? que j'vais te les filer sans en avoir rien à foutre ? son pied tape nerveusement au sol, un rythme cadencé, pas brouillon cette fois. il laisse s'échapper un autre gloussement taillé dans l'amertume, l'acidité d'une passion passée. j'étais pas assez bien pour qu'on vienne en parler ? t'avais peur de quoi alice, que j'te bouffe et que j'file tes os aux cleb's enragés du coin ? le vide. elle a laissé qu'ça. elle a laissé qu'ça sans une carte postale, sans un appel, sans dire où, sans dire quoi. elle s'est tirée comme ça. pas en alaska, pas à new-york. juste quelques mètres. elle a laissé.
le silence.
le silence. et alan, il a jamais aimé le silence. alan, ça le fout en l'air le silence. le silence c'est quand ça existe plus, c'est quand tout est éteint. le silence, c'est bon pour les enterrés. il redresse la tête, hoche mollement la tête, en signe d'approbation solitaire.
- ton optimisme, il est beau à voir, vraiment. en attendant, faut se l'avouer, c'est imbuvable, vaut mieux le cracher dans les égouts tout de suite. je suis l'méchant dans l'histoire, c'est ça ? allez viens que j'te plaigne, pauvre martyr.
ouais, alan, il aime définitivement pas le silence.
Revenir en haut Aller en bas

Invité


ton odeur imprègne encore les murs - alan Empty
MessageSujet: Re: ton odeur imprègne encore les murs - alan   ton odeur imprègne encore les murs - alan EmptyMer 28 Juin - 21:55

[ton odeur imprègne encore les murs]

" alan & alice "
Et c'est la panique. Y a plus personne au dessus de ton épaule, tu contrôles plus rien. Tu pensais pas créer cette tempête en envoyant ces papiers. Alan il était devenu un ouragan et il compte bien te balayer. Te ravager, te faire payer trois bouts de papiers. Tu sais sauter au visage, balancer des phrases, gueuler au dessus du brouhaha. Mais lui il renvoie, il est imperméable, ça te destabilise à te faire tomber de ta marche. T'as la clope qui tremble et les mains qui fument. Une bouffée dans la gorge, tu t'intoxiques encore un peu, comme si t'étais pas encore assez amochée.
T'as peut-être pas fait ça bien. T'as peut-être était salope, en disparaîssant. En fuyant à l'anglaise, en taisant vos soucis. Mais tu voulais faire quoi? T'avais un répondeur à la place d'un mari.
Laisser votre message, Alan n'est pas disponible pour le moment.
Il était plus là de toute façon. Alors que toi tu restes ça changeait rien. Mais lui il comprend pas, enfin il semble. Tu sais plus ce qu'il pense, tu sais plus s'il dit vrai ou s'il se renferme derrière deux, trois mots, deux, trois sarcasmes. Et c'est sûrement comme ça qu'il t'aura, en gardant la face. En faisant bonne figure, en simulant quelques minutes.
Et tu l'entends jurer. T'aurais pu croire que c'était ta petite voix interieure mais ton mari te vole la réplique. Alan te vole la réplique. Tu l'écoutes encore et cette fois c'est toi qui part. Donnant donnant. Vous êtes irrécupérables. Vous montez à la même vitesse presque en vous tenant la main. T'as même plus la force de répondre. Une bouffé encore. Empoisonne moi encore un peu, ça sera toujours mieux. Tes mains qui tiennent ta tête qui se décrocherait presque tu te perds dans le vide de votre regard. Y a plus de réseau entre vos yeux. Connection interrompue. Ta clope entre tes deux doigts qui se désagrège à la même vitesse que ton esprit, tu te grattes la tête, tu cherches tes mots.

- Quand j'étais là, tu m'voyais même plus Alan. Me dis pas que j'ai brisé notre couple en fuyant. Il était déjà en miettes bien avant.


Tu constates les faits. Regardez monsieur l'inspecteur, voici les preuves! Le froid te reprend. Il t'accapare, il te fige sur ta chaise. Ta le cerveau au ralenti. Les changements chaud froid ça t'a grillé des neurones.

- Tu penses qu'on aurait fait mieux que ça si on en avait parlé avant. Si j'étais venu te voir?

Parce que t'en es pas sûr. Pas sûr que vous valiez mieux qu'une engueulade. Que deux voix se battant pour crier le plus fort.
Tu réponds même plus. Se dire qui a le plus souffert c'est le serpent qui se mort la queue. Reset. Redémarrage d'Alice en cours. Ton regard fuit vers la fenêtre, faute de pouvoir t'enfuir toi. Et comme un enfant sous le choc qui a gueuler d'effroi, tu passe par la case je ne dis plus rien. Je me fige et j'attends que ça passe. Parce que peut-être qu'il faut un peu de ça. D'appliquer cette belle phrase bien construite, "faut qu'on se laisse du temps". Sauf qu'Alan et toi vous êtes périmés, vous êtes le yaourt au fond du frigo, qu'on oublie de jeter à chaque fois qu'on vient prendre à manger. Y a des regards pour tout le monde sauf pour vous.
Le silence il revient au galop. Il rapplique dès qu'y a une brèche. Il s'infiltre comme la pire des pestes. Y amour qu'a volé vos coeurs mais bien avant t'as silence qui les a cadenacés, fermés à double tour, pour plus que ça communique. Ça tambourine à l'intérieur. Ils battent à la chamade mais ils ne s'entendent plus. Des lions en cage dans le pauvre cirque de la vie.
Ce face à face il te donne la nausée. Envie de dégueuler sur son sol bien clean, bien propre. Alors tu te lèves, t'écrases ta cigarette dans son cendrier bondé, pour te caler dans son canapé. Pas pour être plus proche, non parce que t'es fatigué. Ta tête qui se dérober sur le dossier, qui se fiche dans les coussins. Te yeux se perdent dans le plafond. Un canapé comme champ de bataille, elle sont loin les tranchées de Verdun.



Dernière édition par Alice Sanford le Dim 2 Juil - 17:30, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas

Invité


ton odeur imprègne encore les murs - alan Empty
MessageSujet: Re: ton odeur imprègne encore les murs - alan   ton odeur imprègne encore les murs - alan EmptyVen 30 Juin - 21:29

[ton odeur imprègne encore les murs]

" alice & alan (icons by ghost czerny.) "
c'était que de la branlette.
maintenant. maintenant. et d'un coup, sans prévenir, ça devient plus sérieux, ça l'intéresse au point de pas se dire qu'elle est qu'une pauvre esseulée qui trouve rien de mieux que beugler. là, ça pose les cartes sur table - et dieu seul sait quoi encore. elle se fout à côté, aussi nerveuse qu'une sangsue qui court après un bout de jambe ou de bras. ça l'amuse, quelque part. parce qu'alan il aime bien chercher de quoi rigoler quelques secondes. y'a plus que ça pour essayer de voir le côté positif des choses. paraît qu'y'a que du bon à faire ça. c'est qui qui l'avait dit ? un pote sans doute, un pote dont il se souvient pas. un passager. un inconnu. un. ah. peu importe. et il a envie de se bidonner d'anxiété, de partir dans un fou rire gigantesque de quoi faire trembler tout l'immeuble. il se retient, parce que c'est juste minable et que dans le fond ça vaudrait pas le coup. surtout qu'elle est lancée, qu'elle est calmée un peu la alice et que ça a le mérite de faire du bien. ça laisse le coeur se dégonfler - pas d'un coup - plus progressivement, de quoi donner meilleure gueule au reste du corps, ni trop rouge, ni trop gris. à peine rose, façon cadavre qui vit encore.
- p'tête, p'tête pas. j'suis pas devin, j'aurais vu l'coup venir sinon. soupir profond. il la termine, écrase le reste dans le cendrier, rejoint celui de la rouquine. ça pourrait presque faire un ballet aérien si c'était pas aussi pitoyable, aussi minable. durant une seconde il se demande le pourquoi du comment. il zappe rapidement. parce que c'est comme ça.
ouais.
comme ça, et pas autrement.
- ç'aurait été l'minimum. après tout ça. pas ça, pas le ça qui fait mal. plutôt le ça qui consistait à couper le gâteau ensemble, qui voulait dire lune de miel, qui résonnait avec futur à deux, qui voulait dire retrouvailles émouvantes sous un fond de soleil couchant - ou de soleil tout court. ça là. ce truc qu'ils donnaient la peine de garder au-dessus des vagues. mais bref, qu'est-c'qu'on peut s'en foutre de toute manière. l'optimisme vient de retomber en chute libre, se bouffer le béton tellement fort qu'il en a perdu ses chicots. outch. il la regarde plus trop, il préfère se concentrer sur le plafond, y chercher quelques failles.
- putain d'merde. encore. tout ça, là. paf en coup d'vent, à cause d'un bout d'papier. c'est quand même bien triste. c'est beaucoup trop triste. c'est tragique. et lui aussi il sent toute sa. quoi déjà ?
dégoût.
injustice.
un bail du genre.
- vie d'con. il pense à nana. il secoue la tête, se redresse mollement sur ses deux jambes, se traîne jusqu'à l'entrée de la cuisine, s'arrête. tu veux un verre ?
whisky d'la paix.
bof.
Revenir en haut Aller en bas

Invité


ton odeur imprègne encore les murs - alan Empty
MessageSujet: Re: ton odeur imprègne encore les murs - alan   ton odeur imprègne encore les murs - alan EmptyDim 2 Juil - 17:58

[ton odeur imprègne encore les murs]

" alan & alice "
Tu l’écoutes, allongée sur ta bouée de sauvetage. Assise sur son canapé. T’as rien vu venir vraiment ? Tu te demandes s’il voit les choses comme toi. S’il voyait les choses différement quand vous étiez ensemble. Tu doutes soudain de votre connection passée, de vos serments sur l’oreiller. As-tu aimé ta moitié ou n’a elle été qu’un semblant, une illusion ? La paranoïa peut-être vient accentuer les traits de ton esprit. T’as voulu éteindre les braises de votre amour ardent mais tu t’es brûlée les mains, des cloques au doigts, des plaies au coeur.
Le minimum, mais c’est quoi le minimum dans ce genre de situation ? Et le minimum quand on part au front avec un femme qui t’attend c’est quoi dit moi ? Ça te démange mais tu dis rien. Il parle encore, un peu. T’écoutes perdue dans les constellations de son plafond blanc. Rien n’y changera, pas même vos gueulantes. Trop con pour s’aimer. Vous êtes plus fait pour ces conneries.
Et tu réfléchis encore. Toujours, sans arrêt.
Mais il le veut ce divorce? Il veut te faire chier. Tu le sais. Mais est-ce que c’est aussi dur pour lui ? Toi t’as envoyé les papiers mais t’en dors plus la nuit. C’est toi qui a voulu ça mais tu finis par être la pauvre conne qui sait plus ce qu’elle veut.

- Si on avait voulu mieux on l’aurait fait. On aurait fait des efforts. C’est la vie.

T’es toujours dans le canapé. Il se lève, tu bouges pas. Tu peux pas. Il te propose à boire. Trève, temps mort. On arrête tout et on boit. C’est pas le meilleur des remèdes mais ça a le mérite de faire passer le temps. De se dire que tout ça c'est peut-être pas si dramatique. Mais si. T'as beau vouloir t'enfoncer l'idée dans le crâne. Toi t'y croyais, t'avais ta vie en tête. T'avais des idées, t'avais des projets. Y avait pas de plan B, enfin presque. Mais ça c'est pas d'actualité. Ce n'est plus d'actualité.

- Ouais je veux bien s’il te plait.

Tu te redresses, les coudes sur tes cuisses. Ta tête dans tes mains. Tu pourrais t’en fumer une autre, tu pourrais toutes te les fumer. Tu pourrais tout faire. Tu ne peux plus rien faire.
Il revient, deux verres ambrés à la main. T’as acquieses doucement. Merci. Tes yeux n’ont plus de GPS, perdus encore une fois. Tu bois une gorgée, ça te refroidit un temps. Ça réchauffe ensuite.

- Tu les signeras un jour ?


Connerie. Mais t’as que ça a dire. Pour combler le vide entre vous deux.
Y a trois ans on t’aurait dit que le divorce planerait sur vous t’aurais fait un doigt et t’aurais embrasser Alan juste pour narguer. Inconsciente.

Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé


ton odeur imprègne encore les murs - alan Empty
MessageSujet: Re: ton odeur imprègne encore les murs - alan   ton odeur imprègne encore les murs - alan Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
ton odeur imprègne encore les murs - alan
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
i'm willing to wait for it. :: - let's do the time wrap - :: [corbeille]-
Sauter vers: