darling arithmetic; (délai: 30.06)

- nom complet: John Sylvester Evard II. Comme si hériter du faciès de son paternel n'était pas déjà une tragédie monumentale, la marque tangible, impérissable, de son empreinte sur lui à chaque fois que ses traits se reflètent dans une glace, il devait aussi se voir imposer le même nom. Contraint de faire avec sa tronche, c'est dans son appellation qu'il manifeste ce besoin viscéral de démarcation. Sylvester, puis simplement Syl. - âge, lieu de naissance: Trente-et-un ans qu'il foule les pavés de cette terre, mais il maintient qu'il lui a fallu attendre dix-huit années pour véritablement ouvrir les yeux sur le monde. Né à Havensford, Virginie, et la distincte conviction (quasiment) depuis ce moment-là qu'il refuse d'y mourir. - nationalité, origines: Fils d'ici, fils du pays, la patrie qui cimente ses os. Ça s'entend dans le timbre duveteux de sa voix, aussi. Les g ont tendance à tomber, comme dans darlin'. - occupation: Docteur en histoire et archéologie pour le Birtish Royal Museum de Londres ainsi que sérieux concurrent au poste de curateur qui devrait se libérer dans quelques années. Et habité par l'esprit supérieur et pompeux qui s'accompagne d'une telle position, bien sûr. - statut monétaire: Syl travaille par vocation. Il a besoin de cette passion qui s'infuse dans son système sanguin pour se tirer de son pieux tous les matins. De fait, la richesse matérielle ne l'a jamais particulièrement intéressé. Mais dire que l'argent n'a jamais été une préoccupation serait un mensonge grotesque. Il voit le bout, finalement. Les prêts étudiants qui semblaient insurmontables sont maintenant un lointain souvenir alors qu'il peut se permettre de rire du placard moisi de Camden qui lui servait d'appartement autour d'une verre de Pinot Noir. Mais si les poches n'ont jamais été aussi pleines, le cœur, lui, n'a jamais été aussi creux. ($$$$$$$$) - statut civil: Il a dit oui, Syl. Devant le bon dieu, l'officier publique, les passants éméchés qui ont servi de témoins et quiconque d'autre à bien voulu l'entendre. Il a dit oui, pour le meilleur et pour le pire, sans jamais remettre en question ses vœux sacrés. Une alliance dorée orne toujours son annuaire gauche.  Si Mama lui a bien appris quelque chose, c'est qu'un homme ne revient jamais sur une promesse. - à havensford depuis: Depuis la premier bouffée d'air, celle qui a fait exploser ses poumons. Dès lors, les tentatives d'évasion à répétition jusqu'à, il y a 5 ans, le serment susurré dans l'intimité de son for intérieur de ne plus jamais y remettre les pieds. Le voila de retour, pourtant, au pas de course. Peut-être qu'il ne pourra jamais se défaire de cette ville, finalement. - caractère: excentrique, idéaliste, taciturne, arrogant, érudit, orgueilleux, aussi têtu qu'une mule, passionné, épicurien, solitaire, curieux, distrait, tempétueux, cultivé, taquin, éloquent, égocentrique, charismatique, loyal, pragmatique, ambitieux, rationnel, ingénieux, entier, adroit, vif, fin stratège, perfectionniste, manipulateur. - avatar: Max Irons. - pourcentage de bonheur: Il ne lui jamais manqué grand chose, à Syl, pour être parfaitement comblé.

[tell the story of tonight]
You're too self-assured and that is precisely what's going to bring you down. Syl, personnification du calme olympien, sourit à son professeur, avant de se retourner et de quitter la pièce, les mains dans les poches et l'esprit léger. Pourtant, les mots resteront avec lui des années durant. Un écho indésirable comme une saloperie de disque défectueux logé dans ses tympans qui vient systématiquement rompre la quiétude des moments paisibles entre l'éveil et le réveil, pour lui rappeler exactement pourquoi son lit est trop grand et trop froid.
Ça a commencé il y a trois ans.
Il le sait, il est trop sûr de lui. Il exsude l'assurance tranquille, elle s'échappe de tous ses pores. Elle est à la fois sa meilleure qualité et son talon d'Achille. Elle naît dans les tréfonds d'un esprit cartésien bien huilé qui a retourné les questions un nombre si important de fois qu'il s'est convaincu d'avoir envisagé la quasi totalité des aboutissements probables. Elle s'amplifie à travers des gestes travaillés, répétés, une routine entièrement ancrée qui relève de la mémoire musculaire - une certitude de savoir exactement ce qu'il fait, d'être maître de la situation. Et puis, il faut bien une part de foi, de conviction mystique, presque fanatique, infaillible en lui-même et ses capacités pour qu'elle prenne son apogée. Elle gonfle, son assurance, jusqu'à le rendre sourd et aveugle. Elle enfle dangereusement, imparable, et menace de tout réduire à néant dans une explosion dévastatrice. Naturellement, quand, et quand seulement cela arrive, il finit par se rendre compte de son erreur, il est fatalement trop tard.
La dispute était partie d'un rien. Elle partaient toujours un rien, comme s'ils attendaient le moindre petit prétexte ridicule pour laisser s'échapper les monstres sanguinaires qui sommeillent en eux. Le moment propice pour cracher leur venin, et tant pis pour les conséquences. Syl se tenait dans le cadre de la porte alors qu'il la regardait remplir sa valise à la hâte. Si on regardait par la fenêtre, on aurait presque pu croire qu'on assistait à une scène ordinaire dans la vie conjugale, juste un jour parmi tant d'autres. Un sentiment d'agitation, ou peut-être de désespoir, transpirait dans le tableau comme un arrière-goût amer dans la bouche mais on aurait facilement pu l'attribuer à un adieu, déchirant mais provisoire, entre deux amants. Il fallait le contempler de plus près pour discerner toute la spécificité de la situation. Il fallait s'approcher pour tenir compte de l'air de défi corrosif qui dominaient leurs deux visages, il fallait coller l'oreille à la vitre pour entendre les remarques cinglantes lancées au vol dans des voix tremblantes, brisées. Find me when you've come back to your senses , lâcha-t-elle en le bousculant pour se frayer un chemin. Elle claqua la porte derrière elle, et, comme ça, le calme était retombé dans le petit appartement qu'ils partageaient. Un silence spectral, mort. Si elle n'avait pas déjà plié bagage un nombre incalculable de fois juste pour prouver qu'elle en était capable, Syl aurait peut-être été plus alarmé par la situation. Si il n'avait pas été si certain qu'elle l'aimait trop fougueusement pour véritablement partir, il aurait certainement été plus alarmé par la situation. S'il pouvait revenir en arrière, il aurait fait les choses autrement. Il aurait ouvert grand ses oreilles et rendu son orgueil tout petit.
Mais, n'est-il pas l'inconscient qui clamait haut et fort qu'il ne s'autoriserait jamais aucun regret ? Avec des si, on mettrait Paris en bouteille.
Syl, il endure. La vie est un jeu perdu d'avance et il est un joueur hors pair. Alors, Syl, il a attendu. Longtemps.
Les premières heures avaient été les plus faciles. Il s'est endormi instantanément, soudainement exténué. Sur ses deux oreilles, placidement. En quittant les bras tendres de Morphée le matin suivant, juste avant d'ouvrir les yeux, il était convaincu qu'il la retrouverait assise au bord de leur lit, lui lançant le regard féroce qui l'avait toujours fait sourire comme un idiot. Pourtant rien d'autre que la lumière fantomatique entièrement dénuée de chaleur du soleil d'automne pour lui tenir compagnie. Et, peut-être, déjà là, la première fissure dans le marbre de son arrogance avait commencé à se dessiner.
Les heures deviennent jours. Anytime now. Il se surprenait à constamment fixer la porte d'entrée. Son parfum fleuri s'était alors complètement dissipé du lit conjugal. Il maudissait son putain de cerveau qui lui faisait croire qu'il en respirait une bouffée alors qu'il savait que c'était impossible. Il commençait à remarquer ses effets personnels, à elle, parsemés à travers l'appartement. Les élastiques à cheveux qu'elle laissait traîner un peu partout, le plaid dans lequel elle se blottissait tous les soirs devant la télévision, ses yaourts désormais périmés dans le réfrigérateur. Il observait une attention presque religieuse à tout maintenir exactement comme elle l'a laissé.
Les jours deviennent semaines. Il commençait à en avoir sérieusement marre de jouer. Ce fut la période la Plus difficile, celle où il aura passé des heures devant le téléphone, sur le point de l'appeler pour lui demander où elle est pourquoi elle est pas encore revenue, bordel. Mais sa fierté. Seigneur, sa fierté. Il a toujours préféré s'étrangler avec quand il aurait suffit de l'avaler.
Les semaines deviennent mois. Il était plus déterminé que jamais. Droit dans ses bottes, imperturbable.

- pseudo, prénom: anaïs, pour vous servir. - âge, localisation: 21, pas le pain au chocolat ni la chocolatine mais la couque au chocolat.    - personnage: inventé. - dédicasse: big up à tous qui passent par ici.    - autre:  

c'est re-moi.

Bienvenue ici

Ce personne promet tellement.

max
welcome back .

Merci, merci.

rebienvenue à la maison.

Max est tellement un choix de malade

Rebienvenue sur le forum & bon courage pour ta fiche

Muchos gracias, n'hésitez pas si jamais un lien vous dit.

Anaïs et Irons.
bienvenue parmi nous.

Mais c'est qui ?
Merci, je suis trop fan du pseudo.

Salut toi.
On passe te prévenir que ton délai est terminé, mais que tu n'as toujours pas fini ta fiche. On te laisse deux jours pour nous tenir au courant, tu peux demander un délai ou même partir sur un autre personnage, si celui-ci ne t'inspire plus.
On espère te revoir vite parmi nous, sinon on devra supprimer ton compte et archiver ta fiche.
Laisse-nous savoir si on peut t'aider.

Vraiment désolée, je pensais finir dans le courant du weekend mais les derniers jours on été trop speed. Je pense terminer dans la soirée mais je voudrais bien un délai au cas où.

@eva,