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 on a fait des trous aux artères - jesse

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MessageSujet: on a fait des trous aux artères - jesse   on a fait des trous aux artères - jesse EmptyLun 26 Juin - 23:10

[on a fait des trous aux artères et ça gicle]

" jesse & alan (icons by balaclava) "
il fait plus trop gaffe à l'horloge. il a décidé de pas la regarder, de pas s'y fixer, de pas avoir envie de se tirer. parce qu'il est là, alan, pas sur le bord du pieu mais là. dans l'appartement, à pas vraiment scruter, à pas vraiment retracer du bout des cils chaque élément de décoration. il est là, juste là, bêtement là, sapé, mais sans cette force dans les jambes le poussant à prendre la fuite. la course éternelle vers la porte, vers la gueule du diable qui continue de l'appeler, qui continue de pianoter à ses oreilles comme une mélodie de jingle. difficile à sortir. difficile pour tout. il a allumé une clope. ça c'est le rituel auquel il fait pas défaut, quitte à jaunir un peu les murs de la pièce. il est accoudé à la fenêtre ouverte, mais il regarde ailleurs. il regarde ailleurs alan parce qu'il a pas de logique, il a plus de sens qui le pousse à faire ça comme il faudrait. à tout arrêter. à lui dire que ça marchera pas. à lui dire que de toute façon, c'est qu'une erreur de la nature - ou quelque chose de moche dans ce registre. pincement de lèvre inférieure, jean cachant ses jambes, chemise aux manches remontées, nana c'est un peu comme une dose foutue directement dans la nuque. ça atteint le cerveau. ça ronge. ça fait épidémie de peste qui ravage tout sur son passage. ça fait retour dans l'erreur. ça fait envie pourtant. encore, et encore, et encore. elle ressemble à ces grandes reines bafouées qui finissent sous une guillotine. ces gonzesses qui pleurent pas, ou seulement derrière un paravent.
son maquillage s'est estompé.
le rouge de ses lèvres, le rouge d'une pomme qu'on aurait balancé à la gueule d'eve. et la perruque enlevée par défaut, enlevée par besoin, enlevée parce que trop trop branlante quand il y glissait ses doigts. il sourit alan. il sourit un peu. même si dans son crâne ça joue la symphonie de l'armageddon. alors il essaie de se chercher des excuses, il essaie de pas se dire que c'est de sa faute - et que tout le restera jusqu'à ce qu'il coupe le fil. il met ça sur le compte de la fatigue. de la bêtise. de la provocation. de.
soupir.
enfoiré. foutu con. il laisse sortir la fumée par son nez, tourne la tête vers l'extérieur. y'a un peu de vent qui vient caresser sa joue, se fraie un chemin sur sa nuque et termine dans son dos encore un peu rosit des ébats terminés. cadencés. comme ceux d'un foutu rêve d'adolescent en manque, ayant pour inspiration ultime, le poster à moitié à poil de shakira au-dessus de son lit.
il pleut.
ça déglingue le silence, ça donne un peu de fond à cette forme. ça envoie quelques rayons grisâtres dans la chambre à mi-bordélique mi-caverne aux merveilles. pourtant alan, il est pas sûr de vouloir connaître l'envers des décors. il est pas prêt. il est pas lancé. il est bêtement apeuré. y se demande encore pourquoi - comme à chaque fois.
y se demande.
pourquoi tu m'fais chier comme ça nana.
il l'entend bouger, il l'entend se réveiller. il souffle, l'air de rien.
- salut.
au lieu de bonsoir, au lieu du vide, au lieu de ce foutu néant qu'il lui met dans un joli papier cadeau. nana mérite pas ça.
il mérite pas nana.
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MessageSujet: Re: on a fait des trous aux artères - jesse   on a fait des trous aux artères - jesse EmptyMar 27 Juin - 19:56

c’était pas programmé comme ça, pour qu’il reste au petit matin. c’est presque s’il me tournait pas l’dos pour pioncer convenablement alan. pour ne pas voir toutes ses belles certitudes se réfléchir sur le corps nu qu’il venait de déchaîner quelques minutes plus tôt. fragile esquif qui prend la pluie et le sable après la traversée. je suis resté stoïque. interloqué. dubitatif.
les yeux grands ouverts.
- salut.
la voix qui déconne, qui déraille. y a pas l’assurance, juste une sorte de rire nerveux mal agencé. parce que j’comprend pas. pourquoi aujourd’hui?
c’était pas différent d’hier aujourd’hui. pourquoi aujourd’hui?
le matin tout est moche. c’est pas pour rien qu’il se casse habituellement. y a plus de nana. juste un pauvre type en nuisette, maquillé comme un pédé.
j’ai souri. sourire ultra bright ou ligne de coke. con. à vomir dans la cuvette des chiottes. j’savais pas trop quoi lui dire moi à alan, habituellement il a pas besoin de moi pour, rebrousser chemin. appuyer sur le bouton back, return. et retourner à sa petite vie, de.
- t’es, là ?? j’écarquille une nouvelle fois les yeux. je frotte, je frotte. il est toujours là alan, clope au bec. il est tranquille alan.
soudain une lucidité et un silence incroyable. je capte d’une main mon téléphone sur la table de chevet. observe dépité le maquillage coulant sur chaque pixel. jette.
jette dans les draps défaits mais désespérément vides le miroir tout pathétique. ce reflet tout pathétique.
alan il aspirait la lumière de la fenêtre de la chambre, comme s’il venait d’ailleurs. genre E.T. sous sa couette qui rejoint son vaisseau en scred. qui finira peut-être au kebab du coin plutôt qu’ici. qui dira pas au revoir pour se garder le droit d’revenir ou non. qui dira pas adieu. avec alan, fallait pas s’attendre à quoi que ce soit. c’était bien même si c’était des bribes. d’insignifiantes bribes. des bribes à claquer les quatre murs. à commander un taxi à la sortie du club. à recoudre cette robe cent fois pour avoir le loisir de le voir défaillir.
parce que le matin y avait plus rien. un froissement. une odeur sur l’oreiller. une ombre tordue. le réveil qui se meurt à coups de poings. le soupir d’être tout seul, il laisserait $50 à l’entrée alan, ça serait plus ou moins la même chose. parce qu’il peut s’évanouir n’importe quand.
nana c’est une vraie bombasse mais jesse, jesse. jesse il est pas infaillible. jesse il foire beaucoup trop. jesse il est soulagé d’entendre la porte claquer l'matin.
- est-ce que.. t’as décuvé, un peu? c’était pas une vraie sollicitude. c’était même un peu hypocrite parce que, dans l’fond, j’en avais strictement rien à foutre. rien à foutre qu’il ait besoin de ça, pour faire ça. c’était ni louable ni condamnable, c’était ce que c’était. un courant d’air.
j’ai enlevé c’que j’avais sur le dos. j’ai dit au revoir à nana comme si de rien n’était.
- tu veux bien m’filer un truc dans l’armoire? t’as ouvert la fenêtre et il caille.  
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MessageSujet: Re: on a fait des trous aux artères - jesse   on a fait des trous aux artères - jesse EmptyMar 27 Juin - 22:16

[on a fait des trous aux artères et ça gicle]

" jesse & alan (icons by balaclava) "
ça le surprend. ça le laisse un peu con. et tous les deux ils ont pas l'air très fins, ils ont pas l'air très intelligents avec leurs gueules du petit matin, avec cette impression de redécouvrir ce que l'autre était pas la veille ; à peu près plus qu'un humain. il continue de tirer sur la clope, décline un vague sourire du coin des lèvres, jette une oeillade rapide. y'a du mascara aussi qui s'est étalé sur ses pommettes, quelques paillettes qui traînent sans quoi elle brillerait pas autant. elle rayonne nana, plus qu'un astre qu'on aurait copié à outrance, plus qu'une ampoule à u.v. y'a un genre de silence, un peu gênant, un peu malaisant, mais pas assez pour qu'alan se sente mal - c'est autre chose qui le ramène à cet état de décès cérébral. inspiration profonde, il laisse la nicotine dénouer les nerfs qui se sont entrechoqués, défaire le mal qu'a été réalisé, comme si de rien n'était. il se sent pas trop dans la réalité, pas trop dans le vrai. même si ça l'est. même si tout le pousse à croire que c'est aussi vrai que le cul de la kardashian. il mordille sa lèvre inférieure, passe sa main libre dans sa tignasse par soudaine nervosité. il veut et veut pas trop regarder. il veut pas passer pour un voyeur qui hallucine d'un rien, d'un artiste qui contemple sa muse chaque chienne de seconde qui lui est donnée. alan, de toute façon, c'est pas un artiste. alan, de toute façon, il pourra pas rendre honneur à nana - ni à jesse. il attend que les questions se tassent, qu'il se refasse une idée nette de la manière dont teinte sa voix - parce qu'il a jamais été vraiment sûr, parce que les discussions ont toujours été courtes et que de son timbre, il s'en souvient qu'à travers ses soupirs. il garde la cigarette au bec, se penche, tend le bras vers l'armoire.
- gueule de bois du diable. enfin quoique... c'est moins douloureux que la veille, que l'avant-veille et l'avant-avant-veille. c'est moins poussé cette fois, assez pour qu'il se dise pas que ses yeux vont sortir de ses orbites. il marche droit. il a pas besoin de végéter des heures durant en attendant un miracle du bon dieu. il regarde un peu l'étalage de tissus. y'a des trucs qui brillent à s'en décoller la rétine. y'a des trucs plus sobres. y'a des longueurs indécentes, d'autres plus timides. y'a des tee-shirts basiques, des pantalons. des trucs à mi-chemin entre garçon au féminin. garçon. frisson dans le dos qui s'abat, qui lui fait secouer un peu les épaules. il chope sans trop réfléchir, alan. il est pas celui qui doit se poser et faire la garde devant ses vêtements. ouais, ça va.
il lui file sans trop attendre, se remet à la fenêtre, sans pour autant chercher une distance de sécurité qui le plongerait directement dans le purgatoire. elle a plus rien sur le dos. il. elle. lui. celle-là. ça s'éteint à moitié, y'a comme un mélangé de deux entités façon toile contemporaine. pas de formes envieuses, pas de formes rondes et creusées, pas celles d'une femme qui ferait tomber tous les mecs à ses pieds. froncement de sourcils, inspiration profonde.
- toi ?
la bienséance ça le fait angoisser. la bienséance avec nana c'est comme se bouffer une voiture sur l'autoroute, ça laisse qu'un cadavre derrière. il est pas habitué. il a pas été préparé. y se dit un instant que l'armée c'était plus facile. il se mord la langue, essaie de tabler sur la confiance. p'tête que pour une fois, il veut pas quitter nana. il se met à dévisager les coussins, ils sont noirs, gris, rouges. ça le fait rire discrètement, une seconde ou deux.
- merde.
ouais c'est vrai que tout ça, tout ça là,
c'est qu'du fake.
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MessageSujet: Re: on a fait des trous aux artères - jesse   on a fait des trous aux artères - jesse EmptyJeu 29 Juin - 21:48

merci aux sirènes qui, bienveillantes, me supplient d’le dégager; c’est qu’il casse la routine alan, parce que jesse, dieu sait qu’il aurait pas la pudeur d’se rhabiller pour préserver ses états d’âme. cette chambre. cet appartement. c’est comme. un putain d’bunker. pas question de faire sauter la porte pour un mot gentil et des banalités. parce qu’alan il causait pas trop, ouais, ça va. et toi? quoi, sérieux? c’est tout ce qu’il trouvait à dire?
- tu m’demandes si ça va? ou si c’était bon hier soir exactement? parce que si c’est ça, on peut dire que tu m’as bien déboîté.
pis un regard pas forcément indifférent, pas de quoi provoquer un adieu perpétuel. pas avec ce rouge qui s’étend jusqu’à ma joue dans une confusion de couleurs. qui se fond en un sourire-boréal depuis l’intérieur en foutoir.
pas de quoi faire un appel de phares à alan pour l’obliger à m’attendre sur le bas-côté non plus. j’ai attrapé du bout des doigts ce qu’il m’avait envoyé alan. une tunique en cachemire avec un imprimé fleuri. ok why not.
- t’étais sur le point de partir ou pas? parce que j’compte me démaquiller et j’ai pas envie qu’tu me claques entre les pattes ou qu’tu reviennes jamais. si tu sais pas quoi faire de tes mains, tu peux m’faire à manger. deux secondes de lucidité plus tard. ou commander un truc.
j’le force pas mais un peu quand même, il faut l’dire. j’sais pas pourquoi il est resté alan- sinon pour enfumer mon appart- mais quitte à y revenir. fuck. moi je l’aime son foutu gris. perce-neige. c’est comme finir au-dessus du vide, aux confins du monde, là où la terre finie. y a qu’la boussole pour déconner. mais que le monde saute c’est pas mon affaire. la vie c’est pas toujours aussi rose qu’une de mes perruques, c’est sûr. parce qu’il y a plus personne déjà. cet appart, il est faussement en bordel. même ces livres qui font pyramides. qui prennent la poussière depuis deux ans.
y a que nana pour vider l’cendrier et prendre soin d’moi. pour se lever- pour remarquer les détails. les accrocs. ce qui peut, éventuellement, ne pendre qu’à un fil. et nana,
nana elle s’accroche à ce beau diable d’alan. elle laisse ses faux ongles quoique manucurés sur sa nuque. elle fait le pli. des paillettes dans la poitrine. elle est douce nana, naïve presque. elle se grandirait presque pour déboutonner sa chemise d’un bouton, pour lui glisser un baiser. coller rien qu’une seconde ses lèvres contre les siennes. emporter ce court instant avant qu’il ne soit trop tard. avant qu’il ne la joue disparu sans laisser de trace pendant deux semaines. avant qu’il ne se fustige comme un abruti.
- j’peux te poser une question?
dehors le ciel est changeant, dehors cette ville me tue. dehors il y a que ces fenêtres fermées où des gens se disent oui. où on parle déco et assurances. où on s’envoie des autoportraits sans vêtement pour rompre la distance. ça s’accroche.
pourquoi ça s’accroche quand moi ça s’effile?  
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