meet me in the hallway. (rey)

là-haut, c'est le bordel. ils crient, se bagarrent pour la nourriture et se lancent des objets à la figure. des gamins. ses gamins. ari a voulu le calme, se reposer, réfléchir. c'est donc, rapidement, qu'il a attrapé sa guitare ainsi que son carnet avant de sortir de l'appartement et de sourire légèrement en voyant la porte d'en face. il pense à rey avant de secouer sa tête et de descendre les escaliers. seulement, dehors, quelques gouttes font leur apparition et ari comprend qu'il ne pourra pas profiter du couché de soleil sur la plage pour se détendre. il soupire avant de se poser sur les premières marches et de déposer sa guitare au pied des escaliers. là-haut, c'est toujours la guerre, il s'en doute. alors, il reste planté là, comme un enfant perdu avec ces deux objets fétiches. il va attendre que la tempête passe, dans l'appartement, avant d'y retourner. il aurait aimé se poser sur le toit de l'immeuble pour dessiner les étoiles et havensford de nuit, mais la météo en a décidé autrement. il doit rester à l'intérieur, sur des marches trop petites pour son corps de jeune adulte. il souffle un grand coup avant d'attraper son instrument. il devrait peut-être faire quelque chose de plus constructif, mais après tout ce qu'il se passe, il a le droit de se détendre et se vider les esprits. peu importe l'endroit, une plage, un toit ou un hall d'appartement où le bruit résonne comme jamais. quelques notes, un sourire  naissant sur ses lèvres et le brun relève le regard lorsque la porte d'entrée se referme sur elle-même. il pense rêver, la voit s'approcher et ses joues chauffent. elle est belle, jolie, comme un ange sur son nuage. des étoiles dans les yeux, il arrête de jouer et sourit à sa voisine de pallier. - rey. i thought you were upstairs, with cal and mistgun. il avoue avoir pensé à elle, indirectement. il s'éclaircit la gorge avant de se relever. - the weather is depressing, isn't it? il veut pas qu'elle s'en aille alors, le brun fait la conversation. seulement, il est très mauvais à cela. c'est encore un gamin face à la plus belle fille de l'appartement.

Les gouttes de pluies perlaient le long de ses mèches de jais corbeaux. Le vent balayait ses boucles avec légèreté, mais jamais n’efface son sourire qu’elle offrait avec plaisir et chaleur aux passants, qui désappointés par la pluie soudaine, ne lui rendent pas forcément. Elle n’en prend pas pour autant la mouche. Elle est heureuse d’offrir à qui le veut un sourire, un peu de réconfort. Elle arrive au pied de son immeuble et pousse doucement la porte. Le morceau de bois se referme doucement derrière, alors qu’elle passe ses doigts gracieusement dans ses mèches de jais. Elle secoue inutilement ses vêtements humidifiés par la fine pluie d’été qui tombe au dehors, avant de poser son regard chocolat sur la silhouette familière de son voisin. Son sourire se raccroche à ses lèvres de plus belle et surtout bien plus lumineux. – Hi Ari. I just finished my service at the coffeeshop. And if I have good memory, Cal isn’t here. She went at our grandma’s home today. And mistgun… maybe somewhere in the building, who knows… - Elle éclate de rire et s’avance vers lui pour prendre place à côté de lui. Heureusement qu’elle était fine comme un hareng car entre l’instrument et le jeune homme bien bâti elle ne serait pas passée. – Depressing ? No way! You never run under summer rain! It’s just so funny ! – Elle lui donne un coup d’épaule en continuant de rire. La proximité avec le jeune Kennedy ne semble nullement l’ennuyer. Reyna l’apprécie son gentil voisin. Il est amusant à sa manière. Craquant à sa manière. Touchant à sa manière. Quelque sorte il est différent, même si Rey sait que tout le monde est différent, mais elle aime la différence d’Ari. Son air constamment sérieux, et pourtant ses yeux rêveurs. Son touché délicat sur les cordes de sa guitare, qui provoque de jolis accord qui se glissent par sa fenêtre le soir alors qu’elle va pour s’endormir. Ses cheveux bruns en bataille constante qui lui font songer à Harry Potter. Son prénom même est cette différence qu’elle aime. Aristote. Adorable et incroyable à la fois. – And you ? What’s going on ? Why are you here and no… - Elle est interrompu par un cri strident venant d’au-dessus de leur tête. – Oh… the storm is in your home. – Elle rigole en regardant les escaliers au-dessus d’eux. Elle repose son regard sur le jeune homme en quête de tranquillité. Ses yeux pétillent de malice alors qu’une espiègle idée nait dans son esprit. – Can I propose you something to run far away of here ? – Elle s’est rapprochée de lui, de la chaleur qu’il dégage. Malgré que la pluie ne l’a dérangé jusque-là pas, le froid que dégage ses vêtements n’est pas si agréable que ça. Elle penche la tête de manière attendrissante et surtout trop mignonne malgré elle, en attendant sa réponse, assise contre lui, épaule contre épaule.

lorsqu'elle parle, ari se laisse entraîner par sa voix. douce, clair, paisible. il pourrait s'y perdre. tout comme dans ses yeux, son rire ou son sourire. chez rey, tout est joli. tout sonne comme une douce mélodie d'été, une mélodie dont ari s'est prit d'affection. et cette affection ne s'en ira pas. elle est là, comme collé à son petit coeur fragile, elle refuse de partir et de libérer le jeune kennedy. mais il aime cela, au fond. cette affection qui le tue de jour en jour, il en est fou. mais ce n'est pas bien, ça l'effraie, ça peut faire mal. il le sait, l'attachement c'est mal, c'est douloureux tout comme c'est enivrant. - that's why i didn't hear anything. not even mistgun. il rigole légèrement, effaçant cette air sérieux sur son visage. des yeux étoilés, un rire léger et ari est quelqu'un d'autre. plus agréable, certainement. c'est l'effet qu'à ray sur le jeune homme. la brune vient s'installer à ses côtés, il se décale légèrement et la laisse faire. - no, never. i dont really get the point. son air enfantin amuse aristote. elle est mignonne, amusante, elle est rey. un coup d'épaule, ce qu'il ne sent presque pas suivi d'un petit rire complice. elle reprend la parole, sûrement pour lui demander ce qu'il fait dans la cage d'escaliers. elle a sa réponse lorsqu'un de ses colocataires devient encore plus bruyant. une habitude pour ari qui ne semble même plus surprendre sa voisine. elle sait ce qu'il se passe là-haut et ne demande même pas d'explications. ce n'est pas la première fois et c'est loin d'être la dernière, d'après lui. il relève le regard lorsqu'elle lui demande si elle peut se permettre de faire une proposition. il hoche de la tête avant qu'elle ne prenne à nouveau la parole. cette envie d'aventure soudaine le pousse à sourire encore plus. - i'll follow you everywhere, reyna torrez. qu'il répond, en faisant rouler ses sourcils. il a l'air ridicule, mais ce n'est pas grave.

Elle l’observe cet être si particulier. Elle rit Reyna, car il reste attendrissant Aristote, malgré lui. Ils vivent l’un en face de l’autre depuis un moment maintenant. Aucun des deux ne peut ignorer le vacarme de l’appartement de l’autre. Leur pallier est bien connu pour être le plus bruyant de l’immeuble, et pas que. Le fait qu’il n’ait pas entendu Mistgun n’inquiète en rien Reyna, qui sait bien que son filou de chat est parti se pieuter loin du vacarme. Le rire du brun transporte la latina avec amusement. Elle se rappelle du jour où Cal lui a demandé si Ari était capable de rire, ou même s’il savait comment faire. Elle était tombée de haut quand elle l’entendit pour la première fois, qu’elle était repartie de se coucher. Au contraire Reyna n’avait jamais douté de l’existence de ce tendre son, il existait bien et il est tellement agréable pour la fille au sang latin. Il est certes trop sérieux, pas vraiment amusant, avec un manque cruel d’imagination le Kennedy, mais en fin de compte, ça n’a pas d’importance quand Reyna est dans les parages. – Dios mios ¿cómo se las arreglan para vivir sin saber la sensación de una lluvia de verano? – Sans réellement y prêter attention elle est encore passée en mode espagnole sans claquer des doigts. Elle est si habituée qu’on la comprenne qu’elle continue comme si de rien n’est mais basculant en anglais cette fois. Reyna possède cette aura, unique d’illuminer une pièce avec son seul regard malicieux. Elle a cette idée dans la tête, surement pas une bonne idée, mais sur le coup elle lui paraît cool.  La phrase d’Ari ne fait que plus lui donner confiance à cette folle assurée mais qui le vit bien. – Never…. Never say that ! Cal regretted yet to said it one day… - Reyna laisse planer le mystère sur les mésaventures avec Cal, mais ne peut s’empêcher de sourire au souvenir de leur dernière escapade à Norfolk. Finir devant un bol de tentacules de calamar encore vivantes est une sacrée expérience, que Reyna aimerait ne jamais revivre de sa vie. Elle se redresse et pose son regard pétillant de plus belle. – Boarding, sir. – Elle lui attrape la main et le tire à elle. – Take-off, guitar man. – Elle lui fait un clin d’œil et se lance dans la montée des escalier en lui tenant la main. Elle ne s’arrête pas à leur étage et continue leur ascension jusqu’à pousser la porte du toit. Elle passe la première, s’avance sous le filet d’eau tiède de l’orage en approche. Elle se stoppe dos à lui et commence à taper le tempo de son pied, alors qu’elle fredonne le début de cette fameuse chanson toujours appropriée en tant de pieds. Elle se balance d’un pied à l’autre entrainant ses épaules et ses pieds. Elle se retourne et entonne ces célèbres lyrics. – I’m singing in the rain… Just singing in the rain… - Son visage se fend d’un très large sourire suivit de trop près d’un rire incontrôlé. Elle est trempée mais cela l’amuse la gamine, car elle sait que grandir n’est pas pour elle. Nouvelle Peter Pan née, elle espère entrainer avec elle ce jeune homme tendre et amusant.

la belle parle espagnole. il reconnaît la langue, il l'a étudié lors de son parcours de lycéen. il s'en sortait dans les langues, c'est donc ainsi qu'il a abandonné le français pour l'espagnol. ses origines mexicaines l'ont tentées à apprendre cette langue latine. il avait de bonnes notes car il étudiait tant bien que mal avant chaque test. il n'était pas le premier de classe et ne se souvient pas vraiment de comment parler cette langue qui apporte un peu de chaleur dans la pièce, rien qu'en l'entendant. - you sound different when you talk spanish. i like it. avoue-t-il avant qu'un sourire naissant apparaît à la commissure de ses lèvres. quand reyna parle, c'est plus beau que sa vieille prof du lycée. ici, c'est plus doux, plus joli. un visage angélique contrairement à un visage strict et ridé. il aurait préféré apprendre l'espagnol avec une professeur comme reyna, il aurait peut-être été plus motivé à apprendre chaque jour, qui sait? le brun reporte ses yeux sur le visage de sa voisine. - i don't really care. i don't deal with regrets. parce qu'il passe outre les regrets et vit sa vie comme elle vient. c'est meilleur, d'après lui. il ne s'attarde pas sur les regrets, n'arrête pas d'avancer car il a fait quelque chose de mal. il vit avec, avance avec et mourra avec. c'est aussi simple que cela. il attrape la main de reyna avant d'attraper rapidement sa guitare et de suivre la brune. il veut pas se faire voler sa guitare. elle est précieuse à ses yeux. - i love that surname, chica. ils grimpent alors les escaliers, arrivent au toit et s'aventurent sous la pluie d'havensford. il rigole légèrement, le gamin, en voyant sa voisine danser sous la pluie comme un enfant. et elle commence à chanter, il reste là à observer ce beau paysage qui s'offre à lui. c'est beau, quelque chose qu'il ne voit pas tout les jours. c'est rare. c'est plaisant, dirait-il même. il regarde avec des yeux pétillants, étoilés. elle sourit, rigole, s'amuse pour un rien. reyna, c'est le soleil sous la pluie. elle formerait presque un arc-en-ciel, bientôt. - i didn't know you could sing. qu'il dit en s'approchant, un sourire et des joues rosées. elle l'intimide en ne faisant rien.

Il est surprenant ce jeune homme aux allures de premier de classe mêlé à cet âme d’artiste solitaire adulé de tous. Quand Reyna songe à Aristote Kennedy elle songe au grand président, en photo assis sur le fauteuil dans le bureau ovale, seul, solitaire. Elle associe à Paul McCartney, au Beatles, à ces génies de la musique, elle songe aussi à James Dean dans la Fureur de vivre. Il est se mélange de passé, de présent en instabilité constante, lui rappelant le connu et l’inconnu. Reyna aime ce sentiment, cela excite sa curiosité à découvrir ce monde, le sien. Apprendre à le connaitre, à découvrir son monde, à penser ses blessures, à le faire sourire. Lui arracher un sourire est comme une victoire sur le champ de bataille pacifique. - Sabes apreciar las cosas buenas. - Elle lui fait un clin d’œil complice. Reyna est toujours pleine de surprises, elle va toujours là et fait toujours ce à quoi on ne s’attend pas. Reyna elle est se papillon qui virevolte de lumière en lumière, d’idée en idée, emportée parfois par des bourrasques de folie. - Remember of this, because you’ll need it one day with me. – Comme un serment, une promesse sous-entendu, elle lie son destin à celui d’Ari. Elle est comme ça Reyna, elle se lie au destin de ceux qui en ont besoin, elle s’en défait plus tard, quand ils peuvent sourire par eux-mêmes, et va aider ailleurs. Jamais elle ne s’attarde vraiment dans les destins des autres, cela sera comme ça avec Ari. Elle lui apprendra à sourire de lui-même et elle partira vers quelqu’un d’autre. L’innocente entraine avec elle dans l’escalier le jeune Kennedy et finissent tous deux sous l’averse d’un orage d’été. La fraîcheur de cette pluie d’été la lave de toute une journée éreintante, la revigore. Elle fait finalement face à Aristote quand il parle, sa voix transportait par une admiration qui intrigue la chica. – I sing… sometimes, when the time is right, or when I’m paid. – C’est une évidence pour elle, le chant c’est un ingrédient essentiel pour elle. La musique fait partie d’elle comme ce sourire qu’elle a en permanence sur les lèvres. Elle éclate de rire en le rejoignant. Son pas est sautillant, presque dansant, car elle est comme ça, elle virevolte, danse dans la vie qui n’est qu’une grande scène de spectacle. Elle le rejoint bien vite, et se plante devant lui, le regard brillant, malgré les gouttes d’eau qui lui font plisser les yeux. Le visage d’Aristote est doux et anguleux, il a visage presque trop commun si on ne le regarde pas attentivement, mais Reyna sait quoi chercher sur ce visage. Ses doigts viennent frôle l’angle de sa mâchoire. Reyna ne s’est encore jamais permise de le toucher. Sa peau est à la fois douce et rugueuse. Ses doigts glissent jusqu’à sa tempe, passe sur son front et retire la mèche mouillée qui lui barre le visage. – That’s better…. – lâche-t-elle d’un sourire satisfait. – I can see them… your eyes. – Elle souffle ses mots comme hors d’haleine. C’est vrai qu’ils sont à couper le souffle les yeux d’Aristote. D’un bleu clair rêveur et passionné. Pas de barrière de sévérité, pas de mur de protection d’autorité ou de savoir, juste ses yeux à lui, et son âme sous ses yeux à elle. – I can see them…………. I can see you/ – Murmure doux, sourire sincère, yeux émerveillés et émerveillant, tout cela est Reyna.