Told that devil to take you back. (christopher)

**Invité**

[told that devil to take you back]

" Christopher & Zahara "

Trois mois. Trois mois que Zahara a ré-emménagé à Havensford. Et à peine un peu moins de temps depuis qu'elle a emménagé dans sa nouvelle maison. Juste le temps qu'elle la trouve et puisse l'acheter, à vrai dire. C'était un coup de chance, une famille qui partait vivre dans un autre État et libérait sa maison et voilà que Zahara faisait livrer toutes ses affaires depuis son duplex de New York. Un coup de chance qui, sur le moment, lui a semblé bien trop beau pour être vrai et il ne lui a pas fallu beaucoup de temps avant de comprendre où était l'arnaque... la demeure était parfaite, mais était malheureusement livrée avec le voisin le plus horripilant de la ville. Voire du pays, aux yeux de la brune ! Et si elle l'avait su, sûrement aurait-elle attendu plus longtemps en squattant chez ses parents, afin de trouver un chez elle, le plus loin possible de ce type. Christopher Alvarez qu'il s'appelle. Et l'espace d'un instant, Zahara a pensé qu'il serait d'une agréable compagnie. Après tout, l'homme était plutôt séduisant... Enfin, le physique de quelqu'un n'est pas forcément un gage de sa nature profonde et Chris en était la preuve vivante ! Démunie face à un problème de meuble, elle a tenté de l'appeler à l'aide, mais celui-ci la rabroua et ce soir là, elle a dû se débrouiller seule au final. Autant dire que dès lors, Zary a décidé que plus jamais elle ne lui adresserait la parole. Enfin, ça, c'était la théorie, parce qu'en réalité, elle ne sait pas trop comment, mais une sorte de guéguerre s'est installée entre eux. De vrais gamins ces deux-là ! Alors ce matin, quand elle sort pour aller prendre son courrier et qu'elle le croise, tandis que lui retourne chez lui, elle l'ignore. Tête haute, l'air un peu hautain, elle joue les grandes divas dans son petit débardeur et son short trop court pour être décent, alors qu'elle est pieds nus sur les dalles encore fraîches de la nuit. Et puis elle se tourne subitement. « Hey, Alvarez ! Où est mon foutu journal ?! » Elle crie plus qu'elle ne parle fort à vrai dire. Et oui, vous ne rêvez pas, elle accuse ouvertement son voisin d'avoir volé son journal. En effet, elle est persuadé qu'il est le responsable de ces multiples disparitions, même si elle n'en a jamais eu la preuve tangible. Et cette fois, elle compte bien ne pas le laisser filer avec ce méfait !

- **since** : 09/06/2017

Christopher s'était levé tôt ce matin-là. Assez tôt pour prendre son café, se doucher et enfiler une tenue correcte, avant même que le livreur de journaux ne soient passé. C'était rare. Généralement, il ne sortait pas du lit avant neuf ou dix heures du matin, bien trop cassé de la veille pour oser se lever plus tôt. Mais pour une fois, il était bien. Du moins, aussi bien qu'il pouvait l'être, dans cette période de sa vie. C'est donc après s'être préparé qu'il sorti de la petite maison, veillant à ce que son chat ne se fasse pas la malle au passage, pour aller récupérer le journal échoué sur le trottoir en face de chez lui. Il fit directement demi tour lorsqu'il l'eut récupéré, bien décidé à aller le lire au calme sur son canapé, avant de devoir se rendre au bureau pour bosser sur ses dossiers. Il était sur le point d'ouvrir la porte lorsqu'il entendit son nom. Une voix qu'il connaissait bien. Celle qui jacassait au téléphone, ou toute seule, il n'en savait trop rien, et qui chantait beaucoup trop fort. Assez fort pour qu'il l'entende de chez lui. Zahara, sa charmante voisine. Si la jeune femme était, il ne pouvait pas le nier, un vrai canon, ça n'en était pas moins une vraie chieuse. Du moins, d'après lui. Il se tourna donc vers la jeune femme qui, vu sa tenue, sortait probablement à peine du lit. Il la dévisagea un instant, l'observant attentivement alors qu'elle l'accusait ouvertement d'avoir prit son journal. Ce qui était faux. Pour une fois. Car oui, il était arrivé au Mexicain de le prendre parfois, par erreur, en même temps que le sien. — Si tu cherches à retrouver ton journal, tu peux toujours venir me voir au bureau. Je suis doué pour retrouver les choses perdues, généralement. — L'avantage d'être détective privé. Il retrouvait les choses. Les personnes, les secrets, les comptes bancaires off-shores. Rien ne restait perdu bien longtemps, lorsqu'il s'en occupait. — Je prend quarante dollars de l'heure, — ajouta-t-il, l'observant toujours, avant de laisser apparaitre sur son visage un large sourire. — Mais pour toi, je te le fais à cinquante-cinq. Petit geste commercial. — Il aimait la rendre folle avec ses petites remarques. Elle avait tendance à s'énerver rapidement, et il trouvait ça hilarant. C'était certainement l'activité la plus drôle qu'il avait pu trouver depuis qu'il était arrivé dans cette fichue ville.

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[told that devil to take you back]

" Christopher & Zahara "

Elle est toujours là, à l'autre bout de son allée, en train de faire un esclandre de bon matin, comme si c'était la chose la plus normale du monde. La réponse que la brune reçoit de la part de son horripilant voisin, l'énerve d'avantage, comme si c'était possible. Mais en même temps, pouvait-elle attendre autre chose venant de sa part ? Surtout quand elle l'accuse d'une chose aussi idiote que de voler son journal... Alors Zahara s'avance à grandes enjambées sur le chemin fait de dalles dans son gazon. « Je t'en foutrais de ton geste commercial, moi ! » Elle fulmine, en marmonnant dans sa barbre, tandis qu'elle continue de marcher. Elle irradie de cette colère, qui monte, pour des raisons pourtant totalement futiles. Et quand elle s'arrête, cette fois, elle est plus proche de Christopher, mais chacun restant toujours dans sa propriété. Il faut dire qu'elle n'y a plus remis un pied depuis sa première rencontre avec l'Alvarez. C'est un peu comme un terrain miné à ses yeux, elle préfère éviter de s'y aventurer, de peur d'exploser, ou que sais-je... Et comme à son habitude, la jeune femme part au quart de tour. Si Chris s'amusait avec ses nerfs, elle serait bien incapable de le remarquer, complètement aveuglée par sa colère qui monte bien trop facilement. Sanguine, Zahara connaît son défaut, pourtant elle est incapable de lutter contre lui... « T'as vraiment rien d'autre à foutre que de me faire chier avec tes conneries ? » La vulgarité jure un peu avec son physique de donzelle, mais elle n'a jamais fait dans la dentelle lorsqu'elle est énervée, alors ce n'est pas près de changer. Et puis bon, en lui balançant pas, c'est un peu comme si l'hôpital se foutait de la charité... parce qu'elle oublie bien vite, qu'elle aussi, s'en donne à cœur joie depuis quelque temps pour emmerder son voisin. Elle n'est pas toute blanche dans cette histoire, loin de là !

- **since** : 09/06/2017

La jeune femme s'approche telle une furie, et un léger sourire s'affiche sur les lèvres du Mexicain. Il adore ça. La voir folle de colère de la sorte. Quand il fait en sorte qu'elle pète un câble, c'est toujours assez drôle. Mais quand en plus, il n'a rien fait, c'est encore mieux. Il continua de l'observer, sans broncher. Il sait très bien que son air calme va l'énerver encore plus. Il n'a pas besoin de l'insulter ou de lui hurler dessus, elle sait très bien faire monter la tension elle-même, sans qu'il n'est rien à faire. — Écoute, Jenkins. Il est... — Un coup d'oeil rapide à sa montre, il releva la tête vers elle pour reprendre. — Neuf heures moins le quart, et je suis de particulièrement bonne humeur, pour une fois. Ne viens pas me gâcher ce petit moment de bonheur, ou je te le ferais regretter. — Il pesait ses mots. Il ne s'était pas senti aussi bien de bon matin depuis de trop longues semaines, pour qu'elle vienne lui mettre la mouche pour un fichu journal. Son ton était calme, ni trop doux, ni trop cassant. Il était sérieux, assez sérieux pour que ces quelques mots ai de l'impact. Il continua de regarder la brunette un moment, avant d'hausser les épaules, profitant qu'elle n'es pas encore explosé dans une rage folle pour prendre la parole. — Si le livreur a oublié ta maison, vois ça avec lui. Je suis détective, c'est pas moi qui vais gérer tes problèmes de journaux. — Il marqua une nouvelle pause, son sourire s'élargissant légèrement, annonçant une nouvelle répartie bien épicée, assez pour embêter la jeune voisine un peu plus. Il voulait la pousser à bout, même s'il le regretterait sûrement après coup. — Ce que je sais, c'est qu'ils arrêtent généralement de livrer lorsqu'on a du mal à payer. Mais encore une fois, ce n'est pas ma faute si tu as des problèmes d'argent. Va voir un banquier, je sais pas. Fais quelque chose, au lieu de rester là à m'accuser comme une idiote. — Une petite grimace accompagna sa phrase, et il haussa à nouveau les épaules, un air faussement désolé au visage.

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